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Dans le cadre de son travail de longue haleine sur l’insertion sociale par le logement, Solidarité Logement a organisé le 14 décembre dernier, un colloque d’une journée sur l’accès au logement des jeunes en Belgique francophone, et plus particulièrement à Bruxelles. 250 personnes y ont participé, pour faire le point sur la problématique, mais aussi pour soulever l’urgence d’une réponse politique à certains de ses aspects.

 « Les jeunes sont les oubliés des politiques de logement déployées par les pouvoirs publics. » Cette constatation était à la fois le point de départ et la conclusion du colloque organisé le 14 décembre dernier au Théâtre Marni, à l’initiative de l’asbl Solidarité Logement et du Service de la prévention de l’Aide à la jeunesse de Bruxelles, avec le soutien du Centre d’action laïque et de plusieurs associations actives dans l’accès au logement et dans le soutien à la jeunesse : Abaka, Cemo, SOS Jeunes Quartier libre et Capuche. 

Quelque 250 personnes ont participé à cette journée de travail, qui a permis de faire le point sur l’ampleur, les causes et les conséquences de la difficulté de l’accès au logement pour les jeunes vulnérables, c’est-à-dire les jeunes qui doivent se lancer dans la vie et qui ne peuvent pas, ou plus, s’appuyer sur une famille, sur une structure d’aide à la jeunesse et/ou sur des revenus suffisants.

Des experts et des professionnels ont apporté leur éclairage, notamment Martin Wagener, sociologue à l’Université catholique de Louvain, Pierre Verbeeren, directeur général du CPAS de Bruxelles et président de l’organisation Bruss’help, Thomas Lambrechts, coordinateur de Capuche, Olivier Gatti, directeur du Cemo, Éric Fairier, directeur d’Abaka, Léonie Paille, assistante de coordination et de communication au Housing First Europe Hub, Maxime Degbomont, directeur de l’Oxyjeunes Verviers, Nicolas De Kuyssche et Fanny Laurent, de Le Forum – Bruxelles contre les inégalités, Pablo Vidal, de Bru4Home, Guillaume Franquin, de Passages, Jean-Baptiste Vallet, directeur de Solidarcité et les Ambassadeurs d’expression citoyenne.

Quatre ateliers ont aussi permis d’aborder et de montrer l’urgence de quatre aspects de la problématique:

  • estimer de l’ampleur du problème
  • développer un accompagnement clinique pour soutenir une grande partie de ces jeunes en difficulté psychologique
  • amener les acteurs du secteur à parler d’une seule voix pour se faire entendre des décideurs politiques
  • s’informer sur les solutions déployées ailleurs, pour éventuellement s’en inspirer.

Les comptes-rendus de ces ateliers ont été la base d’un débat entre les spécialistes de la question des principaux partis politiques francophones, qui ont ainsi pu préciser leurs positions sur la question et esquisser les grandes lignes de leurs programmes, sur l’aide et le soutien à la jeunesse vulnérable en général, et, parfois, sur la problématique spécifique de l’accès au logement.

Pour un jeune confronté à des difficultés d’ordre familial, économique et/ou social, se loger décemment constitue un réel parcours du combattant. Les obstacles sont d’origines diverses, principalement économiques, mais ils peuvent également être liés à des problèmes de santé mentale ou de discriminations liées à l’origine territoriale ou au genre, entre-autres.

Ce risque d’être confronté au non-logement ou au mal-logement est par ailleurs souvent lié à un contexte de violences familiales ou conjugales. De nombreux jeunes sont bien souvent contraints de quitter leur logement pour échapper à ces violences, et se retrouvent à vivre dans des lieux alternatifs – squat, hébergement d’urgence ou, tout simplement, la rue.

Pour Solidarité Logement, il est urgent de mettre en place des mécanismes structurels de prévention, afin d’éviter que des jeunes ne se retrouvent en situation de mal logement ou de sans-abrisme. Mais cela ne peut être fait qu’au travers d’une optique coopérative entre les différents acteurs du secteur.

Les actes de ce colloque feront l’objet d’une publication ultérieure dont vous serez tenus informés.

Ci-dessous, des photos du colloque (photos Martin Mahillon).

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